Chapitre 4 : Bon grès, mal gré
La majorité du temps, nous reconstituons la pierre calcaire blanche comme on en trouve sur Albi, Gaillac ou Cordes…
Pour se faire, nous parcourons la campagne à la recherche de filons (anciennes carrières), une fois extraite, nous broyons la roche afin d’en obtenir une poudre idéale à travailler.
Mais sur ce porche c’est du grès de Vénès que nous devons reconstituer.
Et le grès c’est une toute autre affaire à extraire. Pour ce chantier, nous n’avons pas pu nous organiser afin de produire de la poudre de grès.
Qu’à cela ne tienne, le grès est principalement constitué de silice, et le sable de quartz (silice) se trouve facilement.
Le bonne formulation : de la silice, de la chaux, du ciment naturel (prompt), des pigments (pour les colorations grise et ocre)…
Le bon coup de main : le secret tient dans le façonnage de surface de la pierre reconstituée…
Et le tour est joué…bien que pas tout à fait.
Encore faut-il bien observer la pierre taillée pour parfaire l’illusion.
Ces blocs présentent des stries périphériques (sur 2,5 cm environ) très resserrées, légèrement obliques et des stries centrales plus longues et verticales. Cette organisation correspond aux marques laissées par les outils de coupe.
En plus de répartir savamment les deux teintes d’enduit, nous nous attachons à fidèlement reproduire le dessin des pierres.
Maintenant le tour est joué !