Chapitre 5 : Fleurs de béton
Il y a ces grosses et belles rosaces, en façade de la corniche. Elles se montrent fièrement entre les consoles, on ne voit qu’elles… A tel point qu’on oublierait presque les rosaces en sous face, plus modestes mais tout aussi jolies. Plusieurs sont tombées, huit au total, il faut bien les restituer.
On a la chance de pouvoir en décrocher une restante, elle va servir pour fabriquer deux moules en silicone.
A l’époque, le ciment n’était pas normalisé, chacun utilisait le ciment naturel issu de ses carrières et fourneaux locaux. Pour se rapprocher au mieux du ciment originel nous décidons pour couler les rosaces d’utiliser un mélange de notre ciment naturel actuel : le prompt Vicat et de ciment classique (Portland). Le résultat est étonnant : la densité et la dureté des épreuves sont semblables à la rosace originale en revanche nos rosaces coulées deviennent aussi blanches que du plâtre après séchage… Après plusieurs essais le phénomène a été vérifié, donc avis aux amateurs : un mélange de liant hydraulique gris (ciment, chaux NHL…) et de ciment prompt donne du blanc! Oui, oui…
Comme, in fine, le pigeonnier sera mis en couleur, nous décidons d’utiliser nos petites rosaces telles quelles.
Les rosaces sont ensuite collées et retrouvent leur place, redonnant son équilibre à la corniche.