Prélude
C’est une histoire de vieilles pierres…
Des pierres de taille qui habillent le porche d’entrée de la chapelle du non moins ancien monastère des Clarisses à Lavaur.
L’ordre des Clarisses fonda le monastère en 1642. Bien que détruit pendant la Révolution, il fut reconstruit en 1802 et abrite encore des sœurs. Les offices ont toujours lieu dans la chapelle actuelle (1837) ainsi que des adorations.
Le porche est bâti en blocs de pierre de Vénès : un grès gris veiné d’ocre.
Autant cette pierre est belle, présentant une austérité seyante à l’ordre religieux, autant sa surface est fragile. Cette pierre se pèle, se dégrade…on peut véritablement parler de desquamation : sa surface se cloque et finit par se déliter sur quelques centimètres.
Pour l’instant le structurel est sauf. Changer les blocs ne serait pas opportun, d’autant que certains sont imposants, cela demanderait un travail pharaonique.
Il faut cependant agir : pour l’esthétique et la protection de ce qu’il reste de bâti sain.
La surface des ces pierres sera reconstituée, nul besoin de l’intervention de tailleurs de pierres et de leurs lourds marteaux…
C’est l’histoire d’un fort beau porche, dont les pierres souffrantes, méritent une belle restauration : les Clarisses ou le silence des marteaux…